Nostalgie Anticipée.

Vendredi 29 février 2008 à 13:15

So long, and thanks for everything.

Je crains qu'il n'y aie plus grand-chose a ajouter. La flamme s'étiole lentement, finira par s'éteindre. Peut-etre qu'un jour je recommencerai ces textes inspirés qui me rendaient si fiere (pourquoi au juste ? Je ne sais plus). 6 mois d'écrits bordéliques, de sautes de moral prodigieuses, construction d'un monde. La vie continue. Les envies se renouvellent. J'avance, le coeur léger, sourire au levres et mains tendues. Mais ailleurs.

 [ A long time ago came a man on a track
Walking thirty miles with a sack on his back
And he put down his load where he thought it was the best
And he made a home in the wilderness

He built a cabin and a winter store
And he ploughed up the ground by the cold lake shore
And the other travellers came walking down the track
And they never went further, no they never went back

Then came the churches; then came the schools
Then came the lawyers and then came the rules
Then came the trains and the trucks with their loads
And the dirty old track was the telegraph road

Then came the mines, then came the ore
Then there was the hard times then there was a war
Telegraph sang a song about the world outside
Telegraph road got so deep and so wide like a rolling river...]

(Dire Straits, Telegraph Road)

J'AIME VOUS.


Mercredi 27 février 2008 à 13:48

The big régression de la mort qui tue a donf d'enfer bouillant et putréfié. Ca commence a dater. Fichtre de de fous rires. Toussa meme pas bourré s'il vous plait. Pourquoi je remet ca ici maintenant apres 8 mois d'évolutions et de bavures en tout genre ? Passque moi ca me fait délicieusement rire.

Hélas, je n'ai plus 6 ans et Chuck Norris est mort. Mais la Mort n'a pas trouvé le courage d'aller le lui annoncer.

Les choses se passent jamais comme on voudrait. Et voila. Encore une fois. Ne jamais rien attendre de personne. Il faudrait que j'arrete de m'endormir le matin. Et aujoud'hui il fait beau, c'était prévisible. J'ai attrapé froid sur les Champs Elysées, voila. A force de se casser la gueule. Ce sont des choses qui arrivent. Il y a tant de textes que je voudrais retaper. Mettre ici. Il m'arrive d'avoir du talent quelquefois. Mais. J'ose pas. Il faut que j'aille travailler. Il faut que j'y aille. Vas-y. Aller. Leve toi, bordel. Rien qu'un pitit DM de physique, que j'aurais du te laisser faire, quelle prise de tete. Entre autres. Dans quelques heures c'est fini. Aller, debout, merde. Vivement la semaine prochaine. [Edit 2 heures apres: Je vais mourir d'apoplexie.] La coiffure moderne est un prodige: j'ai les cheveux raides. Si, si. (Mes insupportables boucles me manquent.) Au fait. ceci est le 100e article. Vous y croyez vous ? Moi j'y crois pas.

Mais qui, qui, qui pourrait accepter tout ce que j'aurais a dire, toutes ces choses, infimes, si peu de choses. Toutes ces choses auxquelles je veux croire et auxquelles je ne crois plus. Tous ces reves, ces désirs, tous ces mots que je laisse croupir a l'interieur. Qui saurais écouter. Juste Ecouter. Pour de vrai. Tu sais ce que je voudrais ? Je voudrais que tu t'assied en face de moi, que tu me regardes et que tu me souries. Et juste ca, ca me suffirait. Ou suis-je ? Perdue, comme toujours. Mais je suis bien perdue. J'aime me laisser ballotter entre deux reves jusqu'a 00:34, tibidiiii. (J'ai du mal a croire en moi. Je préfere croire en les autres. D'ou, constante déception.).

Well I believe there's someone watching over you
They're watching every single thing you say
And when you die
They'll set you down and take you through
You'll realise one day
That the grass is always greener on the other side...

Lundi 25 février 2008 à 11:48

A Mr. L'inconnu du RER.

[ Je l'ai remarqué parce qu'il s'est levé pour fermer la fenetre et l'air qui soufflait faisait voler ses meches. Il a poussé la vitre vers le haut et quand il a vu qu'elle était bloquée, il a eu un petit sourire, il s'est rassis et il a repris son livre. Il avait des longs cheveux en queue de cheval et un piercing à l'oreille droite. Une vingtaine d'années. Ses sourcils se froncaient, se soulevaient, se plissaient, sa bouche était entrouverte, se pincait, s'étirait en un sourire tandis que ses yeux parcouraient les lignes. Il lisait Nouvelles de nulle part, un vieux livre a la couverture cartonnée et au page jaunies, de ceux qui ont l'odeur des vieilles bibliotheques en bois un peu humides. Et sa lecture était un spectacle. Le train redémarrait. Il s'est levé tout à coup, a jeté un regard vers le quai et en voyant qu'il avait raté son arret, il s'est rassis sur la banquette, tres calmement, il a coincé une meche derriere son oreille et il a continué a lire. Il est descendu a la gare suivante et moi j'ai continué. J'aimais bien ce type. ]

"Bonjour, je suis l'assistante sociale de la mort." (Little Miss Sunshine)

♪  Big girls, you are beautiful.

Ayé. C'est bien fini. Replongeage dans la routine. Un bric a brac de mots sans queue ni tete. Pas assez dormir et manger trop. Quoique en ce moment ca va. Ecouter de la Musique beaucoup trop fort, téléphoner beaucoup trop longtemps, raler beaucoup trop souvent. Tout dans la finesse de l'excès. Il a fait un temps radieux pendant deux semaines et moi j'étais coincée derriere les vitres embuées d'une salle de classe. Et aujourd'hui je vais dans la Plus Belle Ville du Monde avec elle que je n'ai pas vu depuis deux mois et il pleut. Les aléas météorologiques. Je t'interdit de pleuvoir cet apres midi.  Pourquoi les bons artistes meurent-ils ?

Ceci étant absolument excellent, regardez et riez. Snape = Rogue.

J'ai peut-etre les pieds sur Terre mais alors tout le reste est dans les nuages. Encore pardon pour les photos. J'ai envie d'autre chose.  Diantre ! Vous me manquez. Echarpe. Kurenai. Tout le reste. Alors bonnes vacances, comme on dit. (J'ai besoin qu'on pense a moi - La nervosité, ce n'était pas que a cause du café). Gipsy Guitar Masters. Le clic-clac est une fomidable invention. A bientot donc, pour les photographiages ensoleillés, la junk food, le Joyeux Bordel Déliresque et Musical, et de nouveles aventures mouhahaha. Les gens confondent. Ce que j'écris est spontané. Intuitif. L'écriture, le Livre, c'est du réfléchi, du médité, ca n'a rien a voir. Je sais faire l'un, pas l'autre. Ce n'est pas ce fragment de Toile qui fait de moi une future auteure. Meme si je voudrais bien. Toute cette quantité monstre de boulot, ca me semble infaisable. Camille, mise en bouteille le 09.09.92. Fragile. Handle with care. (On m'regarde dans la rue maintenant ? C'est nouveau. Association d'Extermination des Dragueurs de Rue Emmerdeurs, bonjour-que-puis-je-pour-vous ?). "Personne n'est comme toi", c'est toi qui l'a dit... Tu y crois toujours ?

 ( Dis-moi, essque tu y crois toujours ?

Dimanche 24 février 2008 à 14:32

Il est hors de question qu'apres avoir aimé la liberté et tenté de toucher le ciel, je finisse dans une boite sous terre. Soit je ne mourrai pas, soit je brûlerai. (La Mort est un animal en cage, la plupart du temps Elle attend sagement que le Temps lui apporte sa nourriture. Mais parfois Elle s'échappe et alors chasse toujours ceux qui ne le mérite pas. Ca me tue de penser que des gens comme Bush vivront 90 ans sur un matelas en dollar, en ayant juste a tendre le doigt pour foutre l'humanité en l'air, alors que toi...)

J'ne suis foutrement pas contente. Ces photos eussent pu etre fantastiques mais elles sont toutes mal cadrée, granuleuses, foules, moches, pouah, snif. Preuve évidente que j'ne maitrise absolument pas la photo sombre. J'suis désolée. J'ne réussis pas grand chose en ce moment. (Ou il est encore prouvé que le bonheur personnel passe aussi par le bonheur des autres. Mes parents ont rajeuni de 20 ans, et si les prépas peuvent m'apprendre a danser aussi bien le rock, ben okay, j'irai en prépa). C'était bien bien et si j'avais pas eu tellement mal au pieds pitetre que j'aurais dansé. Mais pitetre pas. Voir tous ces gens, de mondes différents, rassemblés comme ca (donc de potentiels regardeurs), c'est assez coincant. Je dois vous avouer, du haut de mon metre 60 j'étais un peu paumée. Quelle journée les enfants, quelle journée. En larmes le matin et écroulée de rire le soir. Pardon d'me plaindre encore, I'm definitely unforgivable. Merci beaucoup. (Ah oui. Alcool + caféine = tres désagréable.)

Un doux bordel émotionnel. J'aime ce noeud dans le ventre. L'impatience de la nouveauté. Et puis c'est les vacances. Que le temps passe vite. Mes 15 ans ? Beaucoup de rêves cotonneux, d'espoirs dingues, de projets non réalisés, de plongées abyssales du moral et de grandes envolées cardiaques, que de chemin parcouru. Rien de grandiosement nouveau, rien de ce que j'attendais, mais suffisamment pour me rendre assez heureuse par moment. J'ai l'impression d'avoir énormément évolué sans avoir fondamentalement changé. Je manque juste d'ambition. J'ne suis qu'une sale individualiste. (Est-ce que je me rends compte de la chance que j'ai ? Non je ne m'en rend pas compte. Obviously.)

Résolution du 23 février : ne jamais faire confiance aux garcons.

Mercredi 20 février 2008 à 14:30

"C'est pas chiant de passer ses journées a regarder ?" Oh que si. Et vous voulez que j'vous apprenne un truc, pour une fois ? Dans les labos il fait une chaleur infernale.

Je suis contente d'avoir eu ce stage. Réconciliation avec les sciences de la Vie. C'est crevant et y a des moments d'ennui mortel (la, maintenant, tout de suite par exemple. Je tape sur un PC de chercheur  =), mais y a des trucs quand meme vachement plus interressants que les cours. Ici on extrait pas de l'adn avec du liquide vaisselle (en plus ils ont vista sur leurs PC Oo). Et pis j'parle anglais un peu. Et pis j'apprend un tas de trucs aux noms super compliqués que j'vais pouvoir ressortir plus tard. C'est la classe. Je suis toute seule, pauvre adolechiante perdue dans le 92 au milieu d'adultes, et l'autre, dans sa chocolaterie a Sevran, et tous les autres, me manquent foutrement. J'me rend compte qu'a l'école on apprend pas grand chose de vraiment utile. On nous prend la tete avec la mise au point des microscopes, mais ici ceux qui manipulent reglent le bidule vite fait, jettent un oeil histoire de voir si les cellules sont pas mortes et les refoutent dans l'incubateur. On ferait mieux de nous apprendre a bosser vite et manipuler vite, au lieu de chipoter sur des détails a la con. 9 a 10 heures de regardage par jour, ca fait des treees longs jours. En une semaine de stage j'ai plus appris qu'en six mois de cours. (P'tain c'est coule Vista quand meme). C'est assez stressant. Tout le monde me demande ce que je veux faire apres le bac, j'ose pas dire que je viens tout juste de déterminer ce que je ferai l'année prochaine. Quel blabla décousu. Dans un jour et demi je suis en vacances. Comme je suis anticonformiste meme sans le faire expres, je pars la 2e semaine alors que tout le monde s'en va la premiere, j'dois dire que l'anticonformisme involontaire, c'est chiant. Sur ce, dormez bien. (Bien sur je sais bien, ce n'est rien, une facade, le plus riche est derriere, ce que je ne connait pas et qu'il ne me montrera jamais, mais je ne veux pas encore y penser, je veux juste contempler l'idée que je lui arrache une pensée au milieu du néant. Encore une phrase que je suis seule a comprendre. Pardon. Mais essque dans ce fatras d'illusions,  restera quelque chose de tangible, de suffisamment solide pour que je puisse continuer a me construire par-dessus les déceptions, que mon coeur puisse continuer de battre apres toutes ces plaies que je lui aurait infligées ? - Ma faute, entierement ma faute.)

"Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, c'est quand meme pas si compliqué..." [ Anna Gavalda ] Alors j'attend que quelqu'un m'attende quelque part, j'attend que quelqu'un m'aime avec plus de force que ces pitoyables "jtm for" au bout des messages, j'attend du sincere et je refuse de désespérer. Je voudrais tellement compter que je ne sais plus vraiment si j'en vaut la peine. Pour ces instants heureux ou j'entends mon prénom dans la bouche de quelqu'un et que ca me donne l'impression d'exister. "Bonjour Camille". Ce type est un rayon  de soleil (ne soit donc pas si chocolat Camille).

Je vous aime, plus qu'un thé en rentrant d'une balade sous la pluie, plus qu'une douche brulante qui rend la peau toute rouge, plus qu'un flan aux abricots, plus que vos mots gentils, plus que tous les sourires du monde, plus que vos appels interminables, plus que la réalité et plus que mes rêves... Tous. Sincerement.

(C'est quand quelqu'un meurt qu'on se rend compte a quel point l'existence est précieuse. Tout arrive si brusquement... As-tu été heureux ?)

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