Nostalgie Anticipée.

Dimanche 30 mars 2008 à 20:20

[ Aller vole Camille, vole ! ]

Bon. Abstraction faite de l'idée que je sois dans une mouise considérable, aussi bien au niveau du travail qu'au niveau de ce qu'on pourrait appeler l'attitude en cours d'allemand (au moins, ca me fera quelque chose a raconter a mes momes plus tard. Point positif), on peu possiblement dire que je suis globalement heureuse. Je ferais le gueule autant que je veux quand tout ira mal, dans deux jours au plus, mais pour l'instant, carpe diem le plus plus possible avant que les emmerdes me tombent sur la tete par paquets de douze. Parfois il vaut mieux avoir tort, et faire semblant de ne pas voir que tout se désagrège. Parfois il faut ouvrir la porte de son crane et laisser les pensées s'envoler ailleurs plutot que de remuer des idées noires. Parfois il vaut mieux etre gosse, irresponsable et immature et fermer ses yeux sur la réalité, se dire que tout va bien alors que tout va mal. Mais alors quand tout va vraiment bien, laisser son crane fermé, sourire et ouvrir les yeux au lieu de s'enfermer dans une vision qu'on veut négative. Alors soyez indulgents, j'ai perdu l'habitude d'etre optimiste.

Importance. Confiture. Rire. Noir. Controleurs. Samedis. Regards. Bulles. Ouverts. Culture. Pages. Poutre en bois. Vieilles photos. Musiques. Sourires. Enroulé. Dos, Hanche. Frissons. Pupille. Exclamations. Métaphysique. Lucidité. Boutons & gercures. Tendresses. Enfantillages. Altitude. Nuages, coton. Toi.

Vendredi 28 mars 2008 à 17:58

On est cons quand meme. Qu'est ce que j'aime ca. Alors en attendant la fin de la pluie j'écoute Brassens, Piaf et Simon & Garfunkel.

 

Parfois y suffit de pas grand-chose, juste son nom dans la bouche d'un autre, pour se sentir vivre tout à coup, comme si on se réveillait d'une longue léthargie futile, frénétique, et inutile pendant laquelle on agit beaucoup en pensant peu, dans l'espoir d'en avoir fini au plus vite avant de devoir aller courir faire autre chose ailleurs. C'est un peu décourageant de penser qu'au fond la vie est faite essentiellement de ces moments là, dans lesquels on ne se sent ni heureux, ni malheureux, ni même vivant, juste en ayant conscience d'avoir une tache à accomplirsans but réel. Il n'y a pas de but réel. Il n'y a que nos rêves pour nous faire avancer plus loin, des espoirs éphémères qui finissent toujours par rejoindre les rêves oubliés et les illusions détruites quelque part au fond de notre inconscient. Alors certains s'inventent des passions, des buts, des quêtes pour donner un sens, quand même, a leur petite vie avant qu'ils soient entrainés par la mort. Pour se donner l'impression qu'ils ne sont pas que des robots déposés sur Terre pour servir la société. Pour se sentir différents. Certains font de grandes choses, construisent de beaux et nobles idéaux. Ces gens la, on a souvent l'impression qu'ils n'ont jamais été entrainés par la vie quotidienne, telle que tout le monde la connait, courir pour mieux assimiler pour plus produire pour mieux posséder. Avoir, c'est tout ce qu'ils nous reste de nos rêves enfouis et égarés, la joie stupide et enfantine de posséder une nouvelle chose, dont on se lassera pour avoir de nouveau envie de posséder, plus, mieux et plus vite.

Ne soyons pas narcissique, je ne suis pas différente, et sincerement pour l'instant, je m'en tape bien, la vie est belle avec ou sans nuages.

[ Un vieux texte, un peu retapé. C'est fou ce qu'on trouve dans les tréfond d'un PC ]

Samedi 22 mars 2008 à 15:33

Bon, mais je m'en fiche en fait, parce que si je devais faire une liste de ce qu'il me reste a faire avant de partir je ne suis pas rendue. Et puis laissez-moi rever merde, le bonheur se compte avec les doigts du coeur, pas avec les billets. Moi, tant que je pourrais voir Paris, meme en montant tres haut, meme en me tordant un peu, meme en me penchant beaucoup, ca m'ira bien. L'hiver se bat encore, suffoque et s'étouffe dans les plis de mon écharpe, le soleil explose dans leurs mains serrées et leurs étreintes anagrammes d'éternité. Les ombres sont vertes sur le bitume gris. Ils font des projets insensés assis sur les bancs de bois, les facteurs s'arretent, un baisemain léger, les facteurs repartent. Les enfants crient, les enfants courrent, les enfant tombent, les enfants se relevent, les enfants crient encore. Les regards dérivent des cahiers a la table, de la table au sol, du sol aux murs, des murs aux fenetres, des fenetres au vide des reves cotonneux. On se veux contestataire alors on conteste, un peu, puis on se laisse aller avec bonheur. On transgresse un peu, on pete les pattes aux pigons, on peins les chats en vert, on réenroule les écharpes, on mets les godasses et la Musique et puis on resors. La vie n'est pas quelque chose de sérieux, c'est un paradoxe d'humour noir qu'on passe son temps a tenter de peindre en couleurs vives qui se diluent dans les larmes des désillusions lucides. (J'ai passé l'hiver a diluer, il est temps de peindre et de persévérer.)

Vendredi 21 mars 2008 à 17:56

Edith Piaf - Hymne a l'amour

Je suis comme ca; un magma d'illusions, de doute perpétuel, de sautes d'humeur incompréhensibles. Je n'arrive toujours pas a croire que ce soit vers moi que tes pensées s'envolent, moi que tu regardes, a moi que tu souris. Et je ne peux pas m'empecher de me demander, pourquoi moi. "Le coeur a ses raison, que la raison ne connait point". Ceci étant dit, ca ne change rien, je plane toujours, par monts et par mots. Je ris et regarde le ciel, ferme les yeux face au vent et les grêlons dans la face, j'aime. Il n'y a pas que les fleurs qui s'épanouissent. (Dans les silencieux vertiges de notre tendre bulle d'intimité; si l'éternité existe, c'est la que je veux la passer.)Merci a vous, particulierement Pia, de me lire, tous ces textes, je ne les écrirais sans doute pas s'ils n'avaient pas la possibilité d'etre lus. Ce fragment de Toile n'existe que parce que vous y passez de temps en temps, et ca me rend heureuse. (Rayonnante. Tu as trouvé le mot. C'est exactement ca. Rayonnante.) Je vous souhaite beaucoup de printemps, soyez légers.

Biloutes, allez voir Bienvenue chez les Ch'tis, c'est 1h40 de rire non-stop. Ca faisait longtemps que j'avais pas autant ri devant un écran, bourré d'idées excellentes. Ch'ti-vie Wonder.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir
.

(Baudelaire)

C'est magnifique.

Mardi 18 mars 2008 à 20:37

- LOVE IS UNKIND, HAHAHA -

La droite d'Euler et l'interaction gravitationnelle peuvent aller se faire voir. J'ai pas envie de travailler. J'ai envie de manger gras et trop au soleil. Envie de lire sous une couette. Envie de prendre le tram de Montpellier. Envie d'écraser une araignée et de manger un glacon. Envie d'étudier la mythologie nordique et de faire péter du papier bulle. Envie de m'abreuver d'encre et de me nourrir de phrases. Envie d'appuyer ma tete sur un mur glacé. Tres envie de théatrer toute une apres midi. Tres tres envie de monter sur la passerelle et de hurler. Enormément envie de jeter mes livres par la fenetre, de prendre Millénium, un pyjama et le RER pour Mitry. Why Not ? Je ne vais pas passer toute ma vie a attendre ces instants la. Il faut aussi aller au-devant du bonheur, quand il est si simple. Au diable les restrictions, aimer est un argument que tout le monde peut comprendre. (Mais avec des désirs pareils, ne pas s'étonner que je sois une perpétuelle frustrée. Je voudrais rentrer chez moi, poser mon sac et pouvoir me dire : aujourd'hui j'ai fait ce que je jugeais bon pour moi de faire.) Il y a ces sentiments qui me font perdre pied, m'élever jusqu'aux étoiles et mes craintes qui me retiennent au sol, j'ai peur du moment ou tu, vous vous rendrez compte de ce que je suis vraiment, peu, rien. Pourtant vous etes la, encore, je veux savourer avant de perdre. La seule chose que j'ai retenu de 15 ans de battements de coeur est que tout a une fin, toute aile se brise, toute marche se dérobe sous les pieds - mais je ne veux pas y penser, pas encore, pas tout de suite, encore un peu de temps, encore, quelques envolées. Mais j'ai beau etre lucide, manquer de confiance, chanceler sur mes jambes, la seule chose qui se soit toujours dressée au milieu des champs de bataille de mes chemins, c'est l'amour des autres, solide et apaisant. Une aiguille vers le nord, pointée vers une évidence que j'oublie (trop) facilement : j'Aime, donc je Suis.

______

Pour Romain. [ Je vous raconte pas la quantité de démaquillant qu'il a fallu pour effacer ces conneries ].

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