Nostalgie Anticipée.

Jeudi 29 mai 2008 à 19:49



Pict : I'm full of nothingness.

Arrete ca, cours, fuis, saute, meurs, comme ca peut-etre que tu arreteras de penser, peut-etre que tu arreteras de t'autodétruire ton coeur d'allumettes ,

Oh ! Ce tambour dans ma tete, ces aiguilles dans mes jambes, cette aigreur dans ma bouche, ce noeud dans mon ventre, cette haine empoisonnante, oh ! Cette amertume dans la gorge, ces bulles dans mes doigts, ce vide dans ma tete, oh ! Ces larmes qui s'écroulent, ce noir qui s'infiltre, cette honte qui m'assome, oh...
Ca, vous ne comprendriez pas, pas meme toi, pas meme elle, non, personne ,
Personne, puisque meme moi, je ne comprend pas, mais pourquoi ?
Je ne suis pas stupide, juste exagérément sensible .
Laissez moi étouffer dans cette langueur infernale ,
Pardonnez moi.
Je suis amoureuse et j'ai mal ,
Oh ! Est-ce possible d'etre aussi profondément triste ?

( Je vous en supplie, ne me posez pas de questions...
Non, ce n'est pas encore ca, non...
J'ai soif de vie, mes démons me rattrapent... )


Mercredi 28 mai 2008 à 15:05




free music



J'ai relu mes mots et j'ai pris conscience d'une chose.
Je m'apelle Camille, j'ai 15 ans, j'existe et je suis libre.
Je m'en suiciderais de bonheur.

Je ne veux pas laisser ma pensée s'atrophier. Je ne veux pas me laisser tenter par le tourbillon étourdissant du quotidien communicatif. Je ne veux pas perdre ma capacité de remise en question. Je veux continuer a aimer les instants légers et anodins. Je veux continuer à écrire sur la moquette. Je veux continuer a évoluer perpétuellement. Je ne veux pas que vous soyez si tristes. Je voudrais etre un soleil. J'aurais voulu etre juste la, pour compenser de mes bras grands ouverts les mots que je n'ai pas su dire.
Je veux juste que vous soyez heureux de vivre, même face a la mort.
Maintenant, la, j'ai peur de demain.

(Sous les cailloux, entre les rails, y a des coquelicots. C'est un secret.)
Hier, j'avais douze ans et aujourd'hui, je passe en première.


Mardi 27 mai 2008 à 17:39



Il pleut. Les gouttes frappent le verre en cadence. L'une apres l'autre, viennent mourir devant mes yeux. Obsédante, lancinante musique qui perce, rampe, ronge, dégouline et s'insinue dans les recoin de mon esprit. Les gouttes ne s'écrasent plus sur la vitre, mais sur la rétine de mes yeux, sur le tympan de mes oreilles.
Je ferme les yeux. Sourde douleur, comme une vague venue du fond d'un océan intérieur qui déferle et dévaste. Sombre raz de marée, dont l'épicentre est mon coeur et le rivage mes yeux. L'eau salée se déverse en torrent sur mes joues inondées et je meurs, noyée, noyée dans le fleuve de mes larmes, emportée par le courant de mes émotions.
J'ouvre les yeux.

"It's hard sometimes, but pretty much it's alright..." ~       Emmylou Harris




Dimanche 25 mai 2008 à 12:27

( Saul Steinberg, I Do, I Have, I Am ; 1971 )

C'est rageant finalement que Dieu, le hasard, la création, que sais-je, nous aie donné un esprit assez intelligent pour prendre conscience de ses limites mais pas suffisamment tout de meme pour aller au-dela. Peut etre qu'au fond c'est ca la vie : chercher à avancer toujours plus loin, passer par-dessus ses barrieres, les repousser. Alors la vie est illusoire. Peut-on passer au-dela des frontieres de son esprit ? Si oui, jusqu'a quel point ? A quoi bon alors, puisque quoi qu'il arrive, jamais l'esprit humain n'arrivera à la connaissance absolue ? Apres tout, n'est pas mieux ainsi ? Et si oui, alors a quoi bon chercher a se dépasser ? Et qu'est ce qui me prouve que toutes ces questions ne sont pas qu'une tentative vaine et absurde pur donner du sens a quelque chose qui n'en a pas ? Peut-etre que tout ca n'est qu'absurdité, mais ca me donne au moins la satisfaction de me placer dans la continuité de millers de milliards d'etre humains, les tres grands comme les plus petits, qui ont cherché a comprendre.
Il faut connaitre les obstacles avant de pouvoir les éviter. Moi qui pensait me connaitre, m'être trouvée. Deux jours, de grandes conversations et beaucoup de fatigue m'ont prouvé que je suis encore loin, tres loin du compte. Je ne sais plus quoi penser de rien. Je ne sais plus comment voir la vie, la mort, la société, les autres, moi-meme. Je ne sais plus qui je suis ni crois etre, ni si au fond c'est si important. Les seuls reperes qu'ils me restent, c'est vous et les jours qui passent. Le temps qui file à la fois une trame, un chemin a partir duquel l'esprit et le coeur peuvent pousser, rayonner, et à la fois la substance, la fibre meme de la vie. Et au fond, est-ce trouver qui est si important ? Quand on escalade une montagne, l'important n'est pas tant l'arrivée au sommet que les efforts fournis pour y arriver. L'essentiel est de tenter. Peut-etre que je n'arriverai jamais en haut, mais au moins j'aurais essayé...

Comment passer des problemes de la justice a la remise en question existentielle en une dizaines de sms et quelques mails. Ce que j'ai besoin maintenant c'est de parler.
Je vais m'enfermer et lire jusqu'a saturation.
Certains sont accablés par la vie. Il y a énormément de cons dans le monde. Moi, j'ai une chance inouïe de connaitre autant de gens si admirables.
Pour les rires & les sourires complices, pour les discussions (en direct ou non), pour les remises en question, pour les mains tendues, pour l'aide constante, pour tout l'amour que vous donnez et que je ne sais pas vous rendre, pour vos mots, vos visages, vos sourires, vos bras, vos oreilles. En ces moments mouvementés tout particulierement ; Piou, Galane. Et pardon de la maladresse de ces mots.
Merci d'etre la, tous.

Samedi 24 mai 2008 à 9:57




C'est sans doute immature mais je hais le monde adulte quand il pense a reculons. Est-ce vos milliers d'euros enfermés en compte en banque qui vous rendent si imbus de vous-memes ? De quel droit, vous qui mettez dans d'acharnement à détruire un monde que vous destinez a nous etre laissé en héritage, vous si matérialistes, si englués dans votre recherche éperdue d'argent et de possession, osez-vous dénigrer en quelques mots une jeunesse à laquelle vous ne laissez aucune place, aucun avenir ? Partout, dans tous les journaux, on lit de ces propos révoltants et pourtant habituels affirmant que la jeunesse actuelle n'est qu'une outre gonflée de bière, de fausse musique, de vulgarité et d'égoïsme. Et on pense que les jeunes, entrainés par leur attitude je-m'en-foutiste et rebelle, ne seront que plus heureux de cette frontiere supplémentaire dressée entre eux, nous, et le monde des adultes si proche. Faut-il s'étonner que la France ne pousse plus si le tronc s'évertue a élaguer les branches naissantes ? Alors peut etre qu'il vaut mieux ne pas y preter attention, laisser courir, mais moi, ca me révolte que les adultes, si gonflés d'autosuffisance, se permettent de ranger toute la jeunesse dans un meme sac, de coller sur le sac une étiquette qui n'appartient qu'à quelques-uns de ces jeunes. Car oui, ca existe, ceux qui n'ont pas de projets, pas d'ouverture d'esprit ni d'esprit critique, qui préfere dénigrer le monde que le comprendre, mais ils ne sont pas suffisamment nombreux encore pour qu'on puisse généraliser ainsi. Mais moi, j'affirme que des jeunes optimistes, pleins de volonté de vivre, de projets, actifs, critiques, constructifs, pensant aux autres avant de penser a eux-memes, ca existe, et j'en connais beaucoup. Est-ce un mal, apres tout, si chacun s'efforce malgré tout de profiter de sa jeunesse le plus possible, comme il l'entend ?

Bordel, ca me révolte.

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Des gentillesses en intraveineuse.
( Oh, je t'en prie, sois un peu plus spontané )


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