Nostalgie Anticipée.

Lundi 28 avril 2008 à 12:48


Il y a longtemps que je t'aime (Philippe Claudel).

Elle s'enferme elle meme dans un mal etre dans lequel elle semble se plaire. Elle construit elle meme des murs autour d'elle et laisse les paroles de réconfort se casser le nez dessus pendant qu'elle, elle rigole bien derriere ses murailles de méchanceté. Peut etre qui si tu fais tellement mal aux autres c'est que toi-meme, tu as mal. Mais comment veux-tu que je le sache ? (On est ridicules) Jusqu'ou est-ce qu'on va continuer comme ca ?
Il y a du sirop de menthe dans le frigo. J'adore la menthe. Et puis il y a un sourire et des grands yeux retrouvés, tellement grands qu'on pourrait y faire rentrer tous les mots du monde. Peut etre que c'est ca qui me tuera. Tant pis. Tant mieux. Ca peut paraitre lassant, la légere ritournelle des rêves heureux. (Quand il me prends dans ses bras) Ca ne l'est jamais. (Qu'il me parle tout bas) ca peut paraitre niais et utopique, la recherche du bonheur durable. (Il me dit des mots d'amour) C'est passionant car infini. (Des mots de tous les jours) Tellement de gens passent a coté de ces moment de rires complices. (Et ca m'fait quelque chose ...) Beaucoup de gens ne comprennent pas. On dirait qu'ils ont oublié qu'avant le baiser il y a l'amour et que l'amour c'est de l'espoir. On dirait qu'ils ont enterré leur coeur loin, tres tres profond en eux, on dirait qu'ils ne savent plus. On dirait qu'ils ne peuvent plus pleurer que sur des fausses images, qu'ils ne savent plus voir. Quand j'aurai 20 ans, que je saurai guitarer comme il faut, je vous emmenerai loin, on fera un grand feu et on riera toute la nuit, a la santé des anges.

Lundi 21 avril 2008 à 14:10

Se tenir comme ca, raide droite, les muscles tendus sous les draps dans l'attente d'un appel, message, quelque chose, n'importe quoi qui romprait cette solitude infernale. Quand je ferme les yeux, c'est cette lumiere qui revient, des morceaux de paysages, des choses que je pensais avoir oublié, des images insignifiantes : une marche, les barreaux d'une échelle, les pavés polis par les milliers de pas, le bruit les cailloux sous mes chaussures, l'odeur du sable et du silence, le gout du thé. Et quand je les rouvre, d'autres images monotones et fades me donnent la nausée. L'espoir est le carburant de la solitude et la solitude est un carburant pour l'écriture.

 [ L'Enfant-Nuage a de l'eau dans les veines,
Et quand le coeur de l'Enfant-Nuage saigne,
C'est la Pluie qui s'abat sur la Terre.
Lorsque rien, sur Terre et dans les Cieux,
Ne distrait l'âme de son inéluctable fin,
Lorsque tous les mots sont inaudibles
Et tous les gestes vides;
(...)
L'orsque l'âme est seule, de cette solitude amere,
Noire d'encre, rouge de sang et tachée de larmes,
Ignorée de tous, perdue dans son propre désespoir
Et livrée a la cruuté siniste des heures qui fuient ;
Le sang de l'Enfant-Nuage est un baume
Diluant la lancinante, aveuglante noirceur,
Apaisant les plaies vives du Coeur,
Et transformant les longs hurlements de désespoir solitaire
En doux soupirs de chagrin résigné. ]

Que les Muses sont capricieuses.

( Rubrique on-s'en-fout. Tous les artistes que j'aime vraiment sont morts. Sauf les White Stripes. Les White Stripes n'ont pas de concert prévu cette année. Tuez moi. )

Samedi 19 avril 2008 à 14:59

Que les nuages sont lourds et que l'absence pese aux épaules des brindilles. Un rapide essoufflement, un soupir de vague regret, une onde coupable qui ébranle le coeur, l'espace d'un moment - le bruit des gouttes qui tombent, claquent, s'écrasent. On prend ses émotions dans les mains et on regarde autour de soi, comment font les gens pour porter leurs si lourds coeurs ? Ils jouent. Ils jouent a ne pas en avoir. Ils regardent la pluie mourir sur le bitume, se sentent étouffer, alors vont observer un simulacre de nature qui ploie sous la Pluie et l'Humanité et s'en retournent, mains vides, tete vide, coeur vidé des émotions qui coulent en larmes des yeux pour les empecher de voir ce qui pese trop aux épaules des brindilles. Musique lancinante, monotone et douce a la fois, de la noirceur qui git au fond, tout au fond et remonte en marée déferlante noyer l'esprit et l'ame.

Ca n'a pas de sens, non, pas de sens. Ce n'est que l'attente qui me rend folle.

free music

Vendredi 18 avril 2008 à 17:57

Parce qu'on a la classe, mine de rien.

...

Parce que les étoiles se cachent derriere les murs blancs et ne se voient qu'avec quatre yeux, c'est bien connu. La fin de cette semaine affreuse me plongera dans les délices d'un état de soulagement jubilatoire extatique. Parce tout, d'un coup, comme ca, c'est coulant.  Et si vous n'aviez pas été la pour m'écouter grincer des dents, j'aurais coulé. One more time donc, merci, et gare aux concombres qui tirent à blanc. Et puis apres, tout ira. Apres, il y aura le soleil pour de vrai, il y aura les marchages dans le 5e, il y aura les chaises du Luxembourg, il y aura les photographiages au soleil, les rires au milieu du trottoir, les plans foireux de la veille minuit pour le lendemain dix heures, il y aura les cours qui sautent, il y aura les gens qui se regardent pour de vrai et surtout il y aura les festivals d'été. (Mais avant, il y a 3 heures de panique).

"Tu sais, c'est de l'eau qu'il y a dans son cerveau, de l'eau ! Parce qu'il y a des fois ou ca coule de ses yeux..."

Lundi 14 avril 2008 à 19:40

C'est comme ca que meurent les amitiés : dans l'amertume des lundis soir fatigués, apres des mois de tiraillements incessants sur un fil qui finit par se rompre. Je laisse mourir cette fleur porteuse d'années de rires et de complicité : fini, c'est terminé ; terminablement fini. Ca ne fait rien. Des mois que ca s'étiole lentement, que ca se désagrege, s'effrite, s'effondre, ce ne sont que quelques mots de plus ; des ratures rageuses dans mon coeur : fini, c'est terminé ; terminablement fini. Ce n'est que la vérité qui a enfin atteint le cerveau apres de longues semaines de migration. L'aboutissement de ces discussions qui montent trop haut. Je ne veux plus y croire, je ne veux plus me battre, je ne veux plus jouer à ce jeu hypocrite : fini, c'est terminé ; terminablement fini. Je ne peux plus croire le contraire. On est trop loin. Bon.

Je vous jure, il y a des jours ou je me hais, moi et mon point de vue binaire à la con.

Bien, pardonnez-moi, encore une fois. Promis, je ferais l'effort de faire ce qu'elle ne fait pas, encore une fois.

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