Nostalgie Anticipée.

Dimanche 17 février 2008 à 12:20

[Ce film gère de la cafetière.]

Je suis fatiguée d'etre toujours décue. Je suis fatiguée de ne devoir plus rien attendre. C'est donc vrai qu'on en peut compter que sur soi. Mais quels emmerdeurs quand meme. M'ont foutu en l'air mes vacances. "La probabilité qu'un évenement arrive est inversement proportionnelle a sa désirabilité".

Danser sur Angie, ca aurait été magique, mirifique, fantastique, fabuleux, mémorable. Ca aurait été. Petit boostage de la confiance en soi et perdage de kilos en quelques heures. Il parait que je danse bien. Il parait que je suis toute douce. Mais le plus beau ca a été. "Je t'aime tres fort tu sais". Alors non, ca ne suffit pas pour tout pardonner, certainement pas, mais ca désinfecte un peu la plaie quand meme. (Rien qu'on jeu de regards tristement puéril, c'est tout de meme affligeant que j'y acorde toujours autant d'importance). Sigh. Quoi dire ? J'n'ai pas la moindre envie de faire ce stage. On a pas toujours ce que l'on veut. Wait & see.

"All the dreams we held so close seemed to all go up in smoke
Let me whisper in your ear
Angie, Angie, where will it lead us from here
Oh, Angie, don't you weep, all your kisses still taste sweet
I hate that sadness in your eyes
But Angie, Angie, ain't it time we said goodbye."

Vendredi 15 février 2008 à 21:14

Voix off de Jiminy Cricket : Camille, va réviser ta physique.

Alors peut-etre bien que cette belle semaine n'était que la répercussion d'un bon ouikenne. J'ai envie, plus encore, de partir ailleurs, loin et pres a la fois, mais ca ne servirait a rien, a rien, a rien, ailleurs tout est pareil. Alors je sors et je marche encore et encore et j'ai l'impression d'avoir les jambes en coton, de ne pas avancer, et le ciel me pese, et je tourne en rond. Alors en public je garde les levres serrées et seule je hurle. On évacue sa rage comme on peut. j'ai l'impression que mon coeur est gonflé de haine. Contre tout le monde, tout age, tous, chaque mot, chaque geste m'exaspere. J'ai besoin de parler, de vider tout, tout, les larmes, l'amertume qui stagne au fond de ma gorge, la tendresse que je ne sais pas a qui offrir, mes coleres bouillantes, tout, jusqu'a ce qu'il ne reste plus rien, plus qu'un soupir de soulagement. J'ai besoin de parler, de voir des yeux suivre ma conversation, de voir une bouche formuler les mots qui me remonteront. Mais, illusions apres illusion, j'ai l'impression grandissante ne n'etre plus rien qu'un mirage, une ombre a laquelle on n'accorde meme plus un regard.

Pardonnez moi.

Mercredi 13 février 2008 à 20:16

[ Completement déphasée ma pauvre enfant ]

"T'es délirée aujourd'hui didonc". La légereté de savoir ou je serais dans un an. Tout n'est pas rose, loin de la, mais dans l'ensemble, la climat socio-moral global s'est nettement amélioré. Meme si j'ai encore des instants de sérieux doutes, en plein révisage de chimie par exemple, mais dans l'ensemble le choix est fait. On verra bien. La vie est belle, comme elle dit... (En plus j'ai plus qu'une journée et demie de cours a proprement parler. J'ai foutrement pas envie de faire ce stage). En relisant mes écrits de ces derniers mois, j'ai vu a quel point j'ai changé et a quels point ce sont toujours les memes problemes qui reviennent toujours. Ces pages de notes illisibles, c'est de l'extrait de moi-meme. C'est pour ca que j'écris, pour apprendre a me connaitre, de mieux en mieux, pour m'observer, me juger, comprendre, prévoir, éviter. Une échelle construite échelon par échelon vers ce a quoi j'aspire, la compréhension et la maitrise de soi.

"Ce qui embellit le désert, dit le Petit Prince, c'est qu'il cache un puits quelque part..."

(Saint-Exupéry, Le Petit Prince)

Toute chanson finit. Est-ce une raison pour ne pas aimer la musique ? La vie est comme une chanson. Elle a du prix parce qu'elle a une fin.

[ Février, pas de textes, panique ]

Mardi 12 février 2008 à 18:34

Photographiages au soleil (1). (Instant folie - Aow j'aime)

(Allez comprendre...)

Faut juste que je trouve un moyen de dompter cet animal sauvage qui vit en moi. Qui répond oui quand je pense non, qui rit quand je voudrait pleurer, qui débite des banalités en barre alors que je voudrais bien parler de choses plus importantes, qui essaie de se faire sa place et de ressembler aux autres alors que je n'aspire a rien d'autre qu'a etre naturelle. Il faut juste que je trouve un moyen d'etre en paix avec moi-meme. (Hallucinant de voir comme les gens sur lesquels on comptait le plus tournent le dos, lachent les mains quand on a le plus besoin du contact de ces doigts, le plus besoin de ce regard. Impressionnant de voir comme d'autres avec lesquels on ne pensait pas échanger plus qu'une bise le matin, une le soir, trois mots, les fatigues d'un jour, remontent les bras fatigués, font avancer, des mains tendues au milieu d'une mer de dos tournés. A ces gens qui me connaissent depuis pas si longtemps et qui me donnent tellement, pour les clins d'oeil en cours de latin, pour les écouteurs partagés au soleil, pour les fous rire en TP [ Union des Stupides Incompétents =], pour tous ces petits riens, ces cadeaux qui n'en sont pas, ces douceurs inconscientes, merci). Il faut que j'arrete de mentir, a moi et aux autres, que j'accepte de baisser cette protection et de me laisser atteindre, que je refuse que des choses aussi simplement légeres que quelques mots pronnoncés a la va-vite me blessent autant. Si fragile. (Ces emmerdes sont récurrentes. Perpétuellement les mêmes. Il est temps de guérir définitivement ce mal-etre cyclique.)

Et puis je crois qu'il y a un moment a partir duquel il ne faut plus se poser trop de questions mais commencer a fixer les réponses. Pour la rigueur, pour la possibilité d'apprendre autre chose en complément, pour l'utilité de ce que l'on apprend, surtout pour le nombre de débouchés offerts (moi qui rejetais catégoriquement cet argument il y a un mois), ca sera une première S. Ca m'attriste un peu, sans doute vais-je le regretter a un moment ou a un autre, mais passer mes journées a faire des commentaires composés et des dissert, a tenter de comprendre jusqu'au choix de la place d'une virgule dans un texte, non. Et puis il y a la philo, en admettant que je n'aime pas ca, ca me ferais un deuxieme boulet a me trainer au bac en plus du francais/latin. N'faut pas diaboliser les sciences. Puisqu'il parait qu'apres, ca commence a devenir interessant. Et j'pourrais toujours développer une culture littéraire et avoir un bon niveau en langues (suffisant pour pouvoir faire une LLCE) en faisant une S alors que le contraire me semble plus difficile. (Je me sens libérée. Incroyablement allégée. Avoir quelques semaines pour faire un choix qui décidera d'une grande partie de sa vie professionnelle, je dois vous avouer que c'est assez stressant.)

[...]

   La nuit descend comme un agenouillement
    Et ceux qui vont mourir demain s'agenouillent
    Humblement
    L'ombre est douce sur la neige
    La nuit descend sans sourire
    Ombre des temps qui précède et poursuit l'avenir

 (Guillaume Apollinaire)

(A Vous, with love)

Photographiages au soleil (2). (Instant narcissisme - ca fait du bien de temps en temps)

Mercredi 6 février 2008 à 15:50

(Les émotions a fleur de paupiere - je refuse de laisser couler ces larmes)

Une minute dix-huit secondes d'appel, une minute dix-huit secondes de silence gené. Vive la communication pere-fille. Ca me tue. (Mais décroche bon sang, toussa pour un peu d'argent, ca n'en vaut pas la peine non ca n'en vaut pas la peine, regarde-nous !) Il est juste completement workaholic, ca lui bouffe sa bonne humeur, sa joie de vivre et son systeme respiratoire meme s'il ne fume pas, pas encore, ca lui bouffe jusqu'a ses vacances d'été, lui qui nous laisse remplir nos yeux une derniere fois de beauté pendant qu'il prépare une énieme conférence a l'autre bout du monde, et l'univers tourne autour de cette foutue entreprise. (Parfois j'regarde ailleurs, ca m'donne envie d'pleurer t'sais, quand je te vois rentrer, parler juste un peu pour la forme, déja endormi dans l'esprit. Es-tu heureux ?). Il y a des moments bien sur, ou on dirait, ou il semblerait qu'il sois la, satisfait au moins. Mais qu'est ce que je peux faire, mais qu'est ce qu'on peux faire, meme pas en parler, plus d'yeux ni d'oreilles... Et si je rencontrais le PDG de L'oréal, je n'hésiterais pas a lui foutre une baffe et si je pouvais, je lui collerais un proces, pour m'avoir volé mon pere. (Je voudrais te le dire, tout ca, mais tu n'entends rien, tu ne vois rien, est ce que ce n'est que quand j'aurai 18 ans que tu te rendras compte que ton boulot fout ta famille en l'air ?)

Je n'suis pas Superwoman, j'vais bel et bien finir par péter un plomb, déja 5heures ? J'cherche des infos qui n'existent pas, je n'ai jamais eu autant envie de tout laisser tomber et faire ce que j'aime. Au s'cours, j'en peux plus, tout a penser, tout a faire, et que fais-je ? Tout, rien, du sur-place, je coule, bon dieu sortez moi de la, le temps passe trop vite et m'engloutit. J'en peux plus. J'vais péter un plomb. J'voudrais juste qu'on me foute la paix. J'voudrais juste pouvoir prendre le temps de soupirer et de regarder les poussieres voler dans la lumiere. Ou part mon temps ? J'ne peux jamais rien faire, j'aurais tellement d'envies, tellement de projets, plus ca va et plus ma vie se réduit. Sortez-moi d'la j'vous en prie. J'ne sait meme plus c'qui m'arrive, ce que j'aime, ou j'en suis, enlevez moi ce bandeau de devant mes yeux j'vous en supplie. J'suis perdue et j'ai le vertige. J'ai l'impression de n'etre plus qu'une petite fille a qui on impose trop de choses, mais bon sang, c'est pas possible, j'vais jamais m'en sortir, jamais toute seule. J'suis pitoyable. J'voudrais envoyer en l'air ca, toussa, sortir et profiter un peu, mais quessque j'ai enfin ?! J'aimerais etre plus qu'une particule de néant auto-pensante, faire quelque chose de mon temps. Je ne vois rien et je pars dans tous les sens, déja 5 heures et demie ? Ca fait mal au coeur et dans la gorge. J'me dégoute, j'me fais pitié, alors toussa, c'était quoi, juste des mots, cette assurance ? S'il vous plait. Aidez moi. Je coule, merde.

(Tellement triste)

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