Médecine c'est la galère.
J'aime bien.
Je ne sais plus trop si ce sont les mots qui s'échappent ou si c'est moi qui ai cessé de leur courir apres. Sans doute les deux à la fois. Comme si j'avais enfin fini d'avoir quelque chose à prouver à moi même, comme si j'avais fini par mettre un point final à l'interminable liste des comptes que j'ai à me rendre. L'horizon, loin la-bas, se délite un peu, se mêle aux souvenirs, aux nostalgies poussiéreuses et aux projets mort-nés. C'est étrange de savoir ou on va et comment on y va. Comme si l'on perdait un petit quelque chose à toujours vivre pour, comme si l'on en oubliait de vivre avec. Vivre avec les choses, avec les sentiments, avec les autres; vivre gonflée d'amour et de poésie, gorgée de soif d'un avenir dont on ne sait pas grand chose - l'inconnu paraît toujours tellement, tellement plus beau. Le cocon se brise et l'on respire enfin, la premiere bouffée d'air du nouveau-né, à peine douloureuse tant elle est belle.
Les mots s'effilochent et Paris court toujours.
Et on court toujours, et on cherche tous ce petit rien, ce soupir qui nous rendra un peu plus vivants, cette seconde qui nous fera comprendre que l'on existe, nous fera prendre conscience de ce que cela signifie vraiment. Cet instant ou l'on comprendra la vraie valeur des choses, éclairées qu'elles seront à la lumière de notre finitude.
Vivre heureux, c'est rester perpétuellement dans la joie de se sentir mortel.
J'aime bien.
Je ne sais plus trop si ce sont les mots qui s'échappent ou si c'est moi qui ai cessé de leur courir apres. Sans doute les deux à la fois. Comme si j'avais enfin fini d'avoir quelque chose à prouver à moi même, comme si j'avais fini par mettre un point final à l'interminable liste des comptes que j'ai à me rendre. L'horizon, loin la-bas, se délite un peu, se mêle aux souvenirs, aux nostalgies poussiéreuses et aux projets mort-nés. C'est étrange de savoir ou on va et comment on y va. Comme si l'on perdait un petit quelque chose à toujours vivre pour, comme si l'on en oubliait de vivre avec. Vivre avec les choses, avec les sentiments, avec les autres; vivre gonflée d'amour et de poésie, gorgée de soif d'un avenir dont on ne sait pas grand chose - l'inconnu paraît toujours tellement, tellement plus beau. Le cocon se brise et l'on respire enfin, la premiere bouffée d'air du nouveau-né, à peine douloureuse tant elle est belle.
Les mots s'effilochent et Paris court toujours.
Et on court toujours, et on cherche tous ce petit rien, ce soupir qui nous rendra un peu plus vivants, cette seconde qui nous fera comprendre que l'on existe, nous fera prendre conscience de ce que cela signifie vraiment. Cet instant ou l'on comprendra la vraie valeur des choses, éclairées qu'elles seront à la lumière de notre finitude.
Vivre heureux, c'est rester perpétuellement dans la joie de se sentir mortel.
:)
Celà mis à part, c'est drôle comme je ressens la même chose. Le besoin urgent de se prouver sa valeur s'estompe, on regarde autour de nous et on réalise profondément que les fondements sont là, les personnes et les choses. Comme si on trouvait sa place. Et qu'on prenait conscience de la fragilité de ce miracle, pourtant si simple.