Nostalgie Anticipée.

Mardi 29 septembre 2009 à 21:20


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Et découvrir, dans un simple "a demain", des ailes pour continuer, passer au-dessus de l'obstacle.
- Si au moins, j'avais une motivation. Un but, un vrai, une raison de travailler, un batiment devant lequel je puisse me dire, quand je passe, "l'an prochain je serai la". Une muraille a mon découragement, un oui net et tranchant, quelque chose de certain. -

"La vie est le premier et le plus grand de tous les Arts, à celui-la tous les autres ne sont guère qu'une introduction." ( Oscar Wilde )

J'perds pied mais chut - c'est un secret.
 

Vendredi 25 septembre 2009 à 20:38

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 Rayon de soleil ~ Pyrénées 2009

Comme j'aimerais vous rejoindre, de l'autre coté de la ligne, franchir le pas et passer dans l'ailleurs, dans une nouvelle douceur aux nouveaux - et délicieux - accents d'inconnu et de liberté.
Ces mots sont des ballons lachés dans le vide.
Mais je les écrit quand meme, taches dans le Néant de l'anonymat.

Dimanche 20 septembre 2009 à 21:12

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Oublié . Pyrénées

J'aimerais, moi, etre capable de.  Trouver les ailes, apprendre a les déployer, me décoller du poids de la Terre et envoler mes mots dans de nouvelles étoiles intérieures. Ca semble pourtant si simple... Ce vide, ce blanc vertigineux et écrasant, cette certitude qui s'abat en hurlant, ce non tranchant qui tombe soudain; je ne peux pas, je n'arrive pas. Mes nuages sont trop hauts, mes montagnes trop abruptes, mes sommets perdus dans les doutes.

 Ces instants hors du temps, ou l'esprit assoupi parvient à saisir a travers les brumes de ses paupieres closes un fragment d'éternité. Ces moments doux et feutrés, ou se devoile dans chaque geste quotidien la perennité des choses, le renouvellement cyclique des jours. Ces instants ou l'on entre-apercoit l'avenir, melé encore aux odeurs du passé, voilé d'espoirs nostalgiques et de soupirs acides. Comme une voix chaude et profonde, une voix dans laquelle lover ses idées engourdies, s'assoupir le temps d'une respiration, et regarder silencieusement passer la vie. Ces jours ou l'on aimerait pouvoir se blottir en soi meme, a l'abri d'une tempete rassurante et habituelle, et laisser la vie se jouer ailleurs et autrement, confier la boite enfouie, remplie a craquer de nos hontes de de nos regrets, aux mains de quelqu'un qui saurait ou la cacher pour ne plus jamais avoir a la remplir. se laisser bercer par le tressaillement régulier du temps qui meurt, seconde apres seconde, et dans sa mort accouche de la vie. Redécouvrir une douceur oubliée, une chaleur diffuse, sourde, comme un chuchotement, un bonheur balbutié du bout des levres par peur de le briser. Les souvenirs se déploient en splendides et inutiles arabesques, peuplent soudain l'espace et le temps et le réduisent au dérisoire, à l'ici et au maintenant, dans la douceur feutrée du lendemain flou. Et on se surprend a sourire, à aimer cette routine hier tant haïe, à retrouver une raison de marcher, une saveur aux lendemains, des couleurs à un monde affadi par l'habitude aveugle. Ces instants d'éternité, ou on ouvre les yeux et ou l'on retrouve dans le silence des miettes d'oubli au milieu des champs de bataille, des arc en ciel par dessus la mer, un horizon au dela du chemin, un soleil au dessus des nuages et la haut, quelque part, quelque chose qui vaille la peine de continuer.

"Dans l'amour la vie a encore
L'eau pure de ses yeux d'enfant
Qui s'ouvre sans savoir comment
Sa bouche est encore une fleur"
[ ... ]


( Eluard )

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