Nostalgie Anticipée.

Vendredi 31 octobre 2008 à 20:19

http://bidula.cowblog.fr/images/IMG2041modif2.jpg

J'aime l'automne.
Quand la nature explose
, qu'on se sent fondre en rentrant chez soi, qu'on inspire à fond cet air si particulier, épuré par le froid naissant, doux et légerement mordant, qui pique doucement la peau et souffle une nouvelle énergie. Comme si la nature qui se fane  nous offrait dans son agonie une myriade de nouvelle possibilités, un regain d'ambition, une envie de mordre la vie comme le temps vous mord les joues, comme une nouvelle énergie, la volonté de tout reprendre a zéro, de se battre encore, encore, encore. Une envie d'exploser,  de tendre les bras vers le ciel et de hurler. Un gigantesque hymne à cette vie qui tressaille encore, éclate une derniere fois dans le léger bruit de la feuille qui se détache de l'arbre et danse encore dans sa chute jusqu'au sol. Cette sensation de toucher l'essence de la nature, brute, inacueillante parfois, toujours majestueuse dans ses inutiles et splendides arabesques.

Remembering
Your touch, your kiss
Your warm embrace
I'll find my way back to you
If you'll be waiting
If you dream of me like I dream of you
In a place that's warm and dark
In a place where I can feel the beating of your heart
[...]
If you wait for me and say you'll hold
A place for me in your heart.





Jeudi 30 octobre 2008 à 19:47

http://bidula.cowblog.fr/images/IMG1960modif-copie-1.jpg

Sans piment, c'est fade. Alors tant pis si ca brûle quelquefois...
Foutue pente. Ca glisse.






Mercredi 29 octobre 2008 à 17:46

http://bidula.cowblog.fr/images/IMG2002modif-copie-1.jpg
(Meme si là c'est peut etre un chouya trop grand.)
Insolite, Septembre 08

N'ayant aucune envie, ni volonté de m'acharner sur mes maths que je n'arrive pas a faire, je me suis apercue que mon blog avait (foutrepute) un an déja. En soi, ca n'a rien d'exeptionnel. Un blog est un blog, quelques pixels en ligne. Seulement, je n'avais pas réalisé que le temps passait si vite. C'est affolant. C'était les vacances de la Toussaint, je me rapelle, j'avais a peu pres le double de travail (en la substance d'un faramineux DM de physique, que je trouverai sans doute tres simple en le refaisant aujourd'hui, life is life), et je me dispersais completement, exactement comme aujourd'hui. Je venais de rentrer au lycée, d'emménager dans la maison, j'avais les poumons gonflés de l'oxygene de l'ambition, la certitude d'entrer dans une nouvelle vie.
Ce n'était ni tout a fait vrai, ni tout a fait faux.
Il y a d'abord eu les rencontres. Celle de Myriam, et la découverte qu'il était possible d'extérioriser ses visions farfelues des choses, et que c'était meme conseillé puisque ca fait rire. Celle de Pierre-Yves, et la découverte que 1- tout est beaucoup plus passionnant quand on l'apprend par soi-meme et 2- la détermination et garder confiance en soi. Celle de Laura, et la découverte qu'on peut toujours rire de tout et qu'il est bon de rester un môme quelquefois. Celle de Yannick, et la découverte qu'on peut etre drôle, serviable, intelligent et chiant même quand on écoute du rap US. Celles de JC, ou la découverte qu'il ne faut décidément pas se fier aux apparences, de Clément, de Mélody (ou la découverte que l'anglais peut etre une pathologie), d'Elodie, de Matthieu...
Il y a ensuite eu les émotions. Le mépris de son être. L'espoir qui revient. L'euphorie. La déception. La confiance. L'amour enfin autorisé a se manifester dans toute son ampleur. Le bonheur de l'ecriture-exutoire. Celui d'etre lue et appréciée. Celui de progresser.
Il y a eu les trous, les bas, les désespoirs, l'oreiller humide. Il y a eu les essais, les chutes, encore les essais. Il y a eu des décisions, des réflexions longues et hésitantes, un choix (qui s'avère aujourd'hui être le bon). Il y a eu les vendredis soirs et la pression qui s'évacuait par le rire et les longues inspirations. Il y a eu les lundis matin difficiles, les mardis soir fatigués. Il y a eu l'herbe, les bancs, les crêpes, Paris, il y a eu la moquette bleue de ma chambre, les murs blancs de la sienne, l'encre noire qui bave, Supertramp et Noir Désir. Il y a eu la musique justement, des guitares qui grincaient aux rythmes délectables du blues, de chansons récentes, efficaces mais plates, aux mythes musicaux de Woodstock et d'avant, du rock au rock'n roll, du rock'n roll au blues, du blues au reggae. L'ouverture d'un monde qui s'étend toujours plus loin, où mes oreilles, vaincues par le tonnerre de la ville, épuisées par le grondement sourd du quotidien, se vautrent et se délectent d'harmonies mélodieuses et de rythmes changeants.
Un an et tant d'échelons grimpés tant bien que mal. Soyons honnête : s'il m'arrive de déprimer, j'ai tout pour être heureuse, et dans le fond, je le suis.
La vie est quelque chose de facétieux et absolument fascinant.




Mardi 28 octobre 2008 à 21:37

http://bidula.cowblog.fr/images/PICT0222modifcomp.jpg

JOUR 1.
Sept juillet deux mille six.

L'avion descend sur Tel Aviv. C’est très particulier. De haut, on croirait voir une ville d’occident : un magma confus et tentaculaire de lumières et de néons  qui s’étend au loin, comme une gigantesque toile d’araignée. Cependant on a l’impression que tout a été déposé sur du vide : entre les villes périphériques, il n’y a rien, tout est sombre. C’est le désert.
L’aéroport est grand, spacieux. On marche dans un long, et surtout haut couloir. J’entends mes premiers mots d’hébreu qui me confortent dans mon opinion, c’est une belle langue. Le hall de l’aéroport, étrangement, me parait plus petit que le hall d’embarquement. Peut être parce qu’il y a plus de monde. Si j’interceptais encore quelques conversations en français, à présent je n’entends plus que de l’hébreu, de l’anglais… et du russe. N. Nous attends. Elle a toujours ce sourire radieux que je retrouve lors de chacune de nos rares retrouvailles. Elle a loué une voiture, une Renault ( !) rouge. Sur les piliers du parking sont peints des citrons. L’air sent la douce chaleur des brises d’été.
Il est tard, et pourtant dans la voiture mes yeux sont grands ouvert. Je suis une éponge, je veux tout absorber. Nous passons devant de nouvelles barres d’immeubles, « ca s’est vachement construit » dit mon père, « c’est la communauté russe qui s’est installée », répond N. On arrive. La grille s’ouvre avec un bruit d’enfer. « Weizhmann Institute of Science, Rehovot » dit la pancarte dorée sur le pilier de béton. On descend de la voiture. L’air est tellement doux, une caresse, un vrai bonheur. J’aurais voulu me souvenir de cette odeur toute ma vie. Ma première vraie odeur d’Israël. N. a acheté des pittot et du houmous. J’aurais pu en manger jusqu'à trois heures du matin. L’appartement est grand, propre, confortable. Mais ne m’évoque rien.

Mardi 28 octobre 2008 à 21:28

http://bidula.cowblog.fr/images/IMG2079modifcomp.jpg

J'ai envie d'un bain, de l'expo du Luxembourg, de le regarder lire.
J'ai envie de couler, misérable loque pétrie par le courant de ses caresses.
J'ai envie de m'oublier, étoile lointaine au creux de ses bras, aveuglée par un Soleil tellement plus éclatant.


Prendre de la distance pour ne plus "connaitre les douleurs d'une tendresse excessive". Ni me complaire dans ces spasmes incontrolables.
(Khalil Gibran)






<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast