Juin est mort.
"Non, vous n'etes pas attentionnés, ni attachés, ni dévoués, vous êtes juste plus ou moins matures, inévitablement égoïstes. Vous ne vous posez pas de questions, jamais, et c'est vous qui laissez mourir l'amour dès qu'il s'use. Il a suffit de cinq jours et sept cents kilometres, tu te rend compte de ca, cinq jours seulement, et pfouit, plus rien... Bien sur ca ne s'est pas passé d'un coup, du jour au lendemain, non, c'est un "plus rien" progressif, une lente agonie, comme les fleurs un peu tu vois, les pétales qui tombent une par une, on les voit tomber mais on ne peut rien faire, t'as déja connu cette sensation d'impuissance ? Non, bien sur que non. Toi, tu es de l'autre coté des larmes, tu l'a toujours été, et je mélange tout, et je m'embrouille, et je me hais, encore oui encore, comme si il n'était que question de ca au fond, avoir un objet vers lequel diriger sa haine - ou son amour - mais c'est con l'amour, ca n'est jamais qu'une question de chance au fond. Rentrer au port sans tout qui crame, comme chantait l'autre. Ben tu ne le vois pas, mais ca crame la dedans, ca brule dans les flammes de l'ennui, parce que oui ca brule l'ennui, mais toi tu ne connais pas ca non, je suis mauvaise pardonne-moi. Fous moi la paix."
Qu'ils sont lourds, ces soirs ...
J'ai oublié, vois-tu. Tout. Le souffle et le sourire et les nuages et les mots qui ne veulent rien dire, j'ai tout oublié, le bleu des belles histoires, celles dont on ose croire qu'elles dureront toujours. J'ai tout oublié, ca s'est noyé de l'autre coté, dans les "plus jamais ca", et puis c'est tout, mais ca va au fond, au fond... L'agressivité comme exutoire, pardonnez moi, et - oh, je suis tellement pitoyable, si vous pouviez voir.
Mon gouvernail est parti dans les flammes, et depuis j'ai cessé d'espérer rentrer au port sans tout qui crame, et que lui-meme n'ait pas cessé d'exister ... Les rues ne sont que des fleuves de feu, ou se consument les amoureux. (Mano Solo.)
Juin est mort.
"Non, vous n'etes pas attentionnés, ni attachés, ni dévoués, vous êtes juste plus ou moins matures, inévitablement égoïstes. Vous ne vous posez pas de questions, jamais, et c'est vous qui laissez mourir l'amour dès qu'il s'use. Il a suffit de cinq jours et sept cents kilometres, tu te rend compte de ca, cinq jours seulement, et pfouit, plus rien... Bien sur ca ne s'est pas passé d'un coup, du jour au lendemain, non, c'est un "plus rien" progressif, une lente agonie, comme les fleurs un peu tu vois, les pétales qui tombent une par une, on les voit tomber mais on ne peut rien faire, t'as déja connu cette sensation d'impuissance ? Non, bien sur que non. Toi, tu es de l'autre coté des larmes, tu l'a toujours été, et je mélange tout, et je m'embrouille, et je me hais, encore oui encore, comme si il n'était que question de ca au fond, avoir un objet vers lequel diriger sa haine - ou son amour - mais c'est con l'amour, ca n'est jamais qu'une question de chance au fond. Rentrer au port sans tout qui crame, comme chantait l'autre. Ben tu ne le vois pas, mais ca crame la dedans, ca brule dans les flammes de l'ennui, parce que oui ca brule l'ennui, mais toi tu ne connais pas ca non, je suis mauvaise pardonne-moi. Fous moi la paix."
Qu'ils sont lourds, ces soirs ...
J'ai oublié, vois-tu. Tout. Le souffle et le sourire et les nuages et les mots qui ne veulent rien dire, j'ai tout oublié, le bleu des belles histoires, celles dont on ose croire qu'elles dureront toujours. J'ai tout oublié, ca s'est noyé de l'autre coté, dans les "plus jamais ca", et puis c'est tout, mais ca va au fond, au fond... L'agressivité comme exutoire, pardonnez moi, et - oh, je suis tellement pitoyable, si vous pouviez voir.
Mon gouvernail est parti dans les flammes, et depuis j'ai cessé d'espérer rentrer au port sans tout qui crame, et que lui-meme n'ait pas cessé d'exister ... Les rues ne sont que des fleuves de feu, ou se consument les amoureux. (Mano Solo.)
Juin est mort.