Nostalgie Anticipée.

Samedi 30 janvier 2010 à 19:13



"C'est toujours quand tu dors que j'ai envie de te parler ..."

J'aime, j'attend, je me saigne à espérer. Je crache trois mots minables dans le néant de cet orbite autour de moi-meme, qui d'ailleurs n'est plus lu par personne. Non-écrivain imposteur, mots volés a la vie, vie qui ne m'appartient pas. Les rues ne sont que des fleuves de feu ... Que voulez vous que je vous dise. Et ces images qui ressurgissent, déferlantes agressives, toujours quand je m'y attend le moins. Une nuit entre deux formules de maths. Deux souvenirs, monumentaux grains de sable... J'aurais presque le coeur qui bat de ne plus battre pour rien.
Si je ne me barre pas d'ici, c'est par pure sentimentalité. Il y a des mots que ca me ferait mal au coeur de perdre. Et puis par espoir, évidemment, toujours. Celui que tu repasses ici, un jour ou tu me feras la grâce d'avoir le temps. Ou toi, mon ange déchu. Ou toi, ô mince sourire d'une soirée enfumée, d'un Paris rempli de douceur. De toute facon, ca ne coute pas bien cher, de continuer à croire qu'il y aura quelqu'un, dans ces nuées virtuelles, qui s'attardera sur ces fumées.

Pliée entre le rire et les larmes. I'm afraid I lost myself.

Qu'elle est belle quand elle trace, de trois traits de crayon rageurs, l'histoire douce-amère, violemment tendre de ses douleurs secrètes. Et qu'ils sont beaux lorsqu'ils s'inventent les pinceaux  de leur toile future, lovés dans l'amour de leurs sourires. Qu'ils sont beaux ces êtres, si fragiles dans les creux de leurs souffrances acidulées, et qu'ils sont beaux lorsqu'ils chutent, lorsqu'ils pleurent, lorsqu'ils ne comprennent plus comment tout a bien pu s'évanouir aussi vite. Qu'il était beau dans ses larmes, dans ses appels à l'aide, dans la tragédie de sa douleur, dans l'immense force de sa dérisoire humanité. Qu'ils sont beaux ces hurlements de rage et de haine, ces hoquets de désespoir, ces tremblements de tristesse, comme autant d'hymnes splendides et grandioses à une vie tendrement, cruellement indifférente mais que l'on ne peut s'empecher d'aimer, d'adorer, avec la rage désespérée des amants qui vivent leurs derniers instants. Quatre mots gorgés de niaiserie : la vie est belle.

Dimanche 17 janvier 2010 à 19:34

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Soulages. "Seul face a soi-même."


Rentrer au port sans tout qui crame, et que lui même n'ait pas cessé d'exister ...


Et si j'lâchait tout ?

Sale môme.

Quelques minutes figées, transcendées par le beauté de l'instant, de la pluie, de Paris et du pianiste.
Un immense, terrible découragement, écrasante lassitude.
La vie se démerde tres bien sans moi.

L'Ami d'amour. Ces mots sans réponses, ces ébahissements, ces frétillements.
Non-sens.


Mardi 12 janvier 2010 à 21:44

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Saul Steinbeck .


Délaissée, à la traîne, agonise.
Mais bon ...
Un soupir, et c'est r'parti. 
Si ca peut les rendre plus heureux, alors tant mieux ...

Le plus grand connard du monde n'était pas Hitler, ni Mussolini, ni Petiot, ni Pinochet, ni Pol Pot, ni même Bush, non. Le plus grand connard de tous les temps est celui qui a eu l'idée de commercialiser des feuilles dont les carreaux mesurent tres exactement 8 millimetres de largeur. Bordel.


Il y a V. Il a mon age, il est en terminale. Il prépare deux albums de BD.
Il y a elle*, et ses photos, et ses voyages.
Il y a C. Il était avec moi au collège. Peut etre a-t-il un an de plus que moi, à peine. Il a déja réalisé quatre ou cinq courts-métrages, co-produits un certains nombre d'autres.
Il y a elle*, et son portrait de Mano Solo.
Et moi, qui ne sait rien faire de mes dix doigts, qui n'ai jamais rien créé, jamais rien réalisé, jamais rien réussi, a part survivre a peu pres bien jusqu'ici. Trois p'tits riens.
Y a d'quoi se désespérer.

Et puisque de toute facon tout le monde s'en fout ...
Faut que j'envoie mon texte et que j'arrête d'écouter Mano Solo, ca va vraiment finir par me miner.
Je n'veux pas grandir, bordel. Accordez moi encore une éternité, juste une éternité de cette vie-la. Pitié...
 

Dimanche 10 janvier 2010 à 0:53

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"I love these days, you know, when the suns shines and the cold air bites your cheeks." Quelle idée de sortir ca a un oral d'anglais, non mais vraiment.

J'ai dix sept ans ... (Déja ?)
Et c'est comme un trou béant dans ma vie, soudain, au fur et a mesure que je retrouve au loin les traces de moi-meme.
On devient trop grave, avec l'age. Il y a des fleurs qui se perdent, des couleurs qui se fanent, des rébellions qui se diluent dans la pluie des jours. Des douceurs qu'on oublie, des choses que l'on dramatise. Deux ans, c'est tellement long quand on en a dix sept, et pourtant ...
A la santé des anges, je bois, dérive lentement sur le radeau des souvenirs. Conscience muselée, le temps d'une jeunesse que je sens passer, trop vite. S'enfuir de soi meme vers les Paradis Artificiels, regarder en arriere, plonger en avant. Puisque de toute facon ...
C'est donc ca, les années lycée.
Je suis, au fond, rien de plus que celle que j'avais envie de devenir. A quelques poussières près. Et j'en serai presque heureuse.
Hier était le temps de construire ses rêves, aujourd'hui celui de se battre pour les réaliser.
Et ils arrivent, l'un apres l'autre.
Et mon dieu, que c'est bon de les savoir la, quelque part dans les plis du futur.

Faire taire la nostalgie, sourire à l'air froid qui mord mes joues. Et puis attendre, "on verra bien".
Ah, comme j'aime ces jours d'hiver, quand la neige magnifie le monde et nous propulse dans une nouvelle poésie.

"La vie est un gateau à la noisette. C'est bon, mais parfois un peu sec."

____

Je le savais, je le savais, je le savais. Et meme si j'le savais, ben ca fait quand meme un peu mal, un tout petit pincement au coeur, infime, amer, de te savoir la bas avec elle, en train de recevoir ce que moi, je n'ai pas su te donner. Mais bon. Show went on...

Au final, ben moi et mon appareil photo, on ira tous seuls au Père Lachaise.

Jeudi 7 janvier 2010 à 18:03




VIDE




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