Nostalgie Anticipée.

Dimanche 27 décembre 2009 à 22:44

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The Pin Cushion Queen .


A l'Ami éternel, Muse silencieuse . *


J'écouterais bien un concerto pour violon. Je dessinerai bien pendant des heures, a en attraper des courbatures au cou. Je couvrirais bien des pages et des pages de mots serrés au crayon a papier. Je rêverais bien d'une nuit, de Paris et de retrouvailles. Mais ce soir, je n'ai pas envie de penser a toi. Ce soir, je n'ai pas envie de me noyer dans l'amertume. Laisse moi t'oublier, ne serait-ce que quelques heures. Prendre congé de ta pensée. Laisse moi m'auto-accorder l'autorisation de faire semblant de ne pas voir, ne pas voir la mort lente qui s'étale sous nos yeux, ne pas voir ma cruelle et vomitive indifférence. Laisse moi dormir loin de toi.

Vendredi 25 décembre 2009 à 0:46

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Hello, is there anybody in there ?



Mordue. Perdue et maintes fois retrouvée.
Névrose pathologique et insanités dormantes, ô quintessence de mes souvenirs.
Ira-t-on fleurir la tombe de nos insouciances assassinées ?
Ces mots affadis par la peur de les voir s'envoler...
Aimer, vivre, mourir et aimer encore.

Des projets un peu fous. retrousser ses manches et s'attaquer a la montagne de ses ambitions. Vivre ? Oui. OUI !

Des pages de mots décousus, de phrases emmêlées, au fil de la pensée qui s'effiloche, goutte à goutte. Doux et acide a la fois, comme une clémentine, comme un souvenir. L'odeur des joies simples et de l'herbe coupée. Un café. Un thé. Cet amour démesuré des petits riens. Trois gouttes de pluie, le bas d'un jean déchiré, un cahier à la couverture arrachée, une couette. Le froid de l'hiver qui mord les joues, et les souvenirs tapis au coin des rues, qui me sautent à la gorge au détour d'un soir. Un manuscrit, embryon de reve. Trois notes de guitare et des paroles au crayon a papier. Le soir, quand je ferme les yeux, tu sais, cet instant juste avant le sommeil, quand l'esprit largue les amarres, oscillant entre conscience et au-dela, je pense a toi. Je reve d'un jour ou je débarquerai chez toi, un jour ou tu ne t'y attendrais pas, un jour ou tu en aurais besoin. Peut etre meme que tu ne serais pas la. J'entrerais je ne sais comment, je poserai la lettre et le paquet sur ton bureau, et je sortirai comme un courant d'air, comme une poussiere, j'irais m'évanouir ailleurs dans les rues de Paris. Et tu trouverais ca en rentrant le soir, tu prendrais cinq, dix minutes pour lire mes mots, tu soupirerais, sourirais peut etre, et tu saurais que je pense a toi. Et moi, en me couchant, j'aurais la certitude que tu as pensé à moi, ne serait-ce qu'un instant. Et cette certitude luirait comme un feu quelque part, au creux de moi-meme, allégerait mes reves et collerait un sourire sur mes levres.
Comme avant, tu sais ? Comme avant ...
Redis moi ces mots vides, fais moi croire que tout ca n'est pas une désagrégation, simplement une mauvaise passe inévitable, redis moi que nous avons un avenir . (Mais tais-toi, imbécile, tais-toi et vas dormir...)

Gimme a ticket for an aeroplane...

Samedi 19 décembre 2009 à 18:26

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Saul Steinbeck .


J'ai envie de prendre le train.
J'ai envie de te voir.
J'ai envie d'une clémentine.
J'ai envie de Paris.
J'ai envie de parler toute la nuit.
J'ai envie de partir.
J'ai envie d'etre à demain.
J'ai envie de rire, de rire, de rire.
J'ai envie de savoir.
J'ai envie de voler.
J'ai envie d'chocolat.
J'ai envie de la nuit, j'ai envie de Saint Germain.
J'ai envie d'un concert.
J'ai envie de jouer.
J'ai envie de ne plus regretter.
J'ai envie de n'avoir plus rien à souhaiter.
J'ai envie de n'avoir pas a vous demander pardon.
Pardon.
J'ai envie d'un pull en laine.
J'ai envie d'une crepe.
J'ai envie d'interminables conversations.
J'ai envie d'un feu.
J'ai envie de pluie.
J'ai envie d'une lettre.
J'ai envie d'avancer.
J'ai envie de retrouver ce noeud dans le ventre à la veille des nouveautés.
J'ai envie de l'avoir.


Etirer le temps dans la langueur de journées gorgées d'amour et de rires.
Demain . *
 

Vendredi 18 décembre 2009 à 21:29

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Hyeres.2009

Sauf que cette année, ils ne seront pas la.
Et que je sais que sans ce sourire, cette bulle de chaleur annuelle ne semblera plus aussi indestructible. L'absence qui brise. Ca me parait si loin maintenant, et a la fois tellement, tellement proche... Le temps s'essoufle, s'embrouille, se tord la cheville et s'emmele les pinceaux dans le brouillard de mes nostalgies. C'était il y a si longtemps ? Comme tout passe redoutablement vite... Ces reperes, ces jalons temporels, comme autant de phares qui nous rapellent l'inéluctable fatalité, la seule en laquelle je puisse accepter de croire ; celle du temps qui s'écoule, goutte apres goutte, jour apres jour, battement de coeur par battement de coeur. Comme une horloge, un implacable glas reglé a la perfection avec une cruelle et indifférente minutie. Deux mille dix, ding-dong. Et des mondes s'érigent dans le silence ouaté de ces secondes entremelées, et des mondes se déchirent dans le fracas muet du temps soudain figé. Obscur. Redoutablement proche, terriblement loin, vertigineux paradoxe de la jeunesse qui vit de sa propre consuption, et renait dans l'evanescence de ses souvenirs de glace. Et les projets qui s'éteignent lans leur inertie, et ces consciences qui meurent dans l'oubli d'elles-memes, et ses reves qui se diluent dans les méandres des jours. Douceur, chaleur de cette cascade continuelle, assommante de majesté indifférente. Hiver apres hiver. Chute apres chute. Mot apres mot.
Derriere la cascade, contruire l'existence...

Lovée dans la douceur d'une conscience peut etre un peu trop pleine d'elle meme, j'observe le délicieux écoulement des jours, du temps figé et transcendé dans l'ambre des habitudes. Ces gestes mécaniques, muets, invisibles, inconscients presque, resplendissant de beauté des qu'on les apercoit. Bercée. Trois notes de classique. Une teinte de nostalgie, peut etre. Une montagne de curiosité dévorante. je touche mon avenir du doigt. Enfin...




Mercredi 2 décembre 2009 à 21:13

J'arrive pas a poster mes photos et ca m'énerve, foutredieu...

Et si l'on écrivait des phrases a l'envers, et si l'on soulevait demain ?
J'ai de l'espoir. Tout est brutal, beauté, en touche ... De l'ambition. Une envie dévorante. Et si l'on disait le contraire, ou que l'on ne se disait plus rien ? Une rage de vivre, de réussir. D'aller au dela, voir comment c'est, de l'autre coté de la connaissance. D'atteindre mes reves, d'atteindre ma vie. Tout à l'horizontal, nos envies, nos amours, nos héros...Cette volonté d'y croire. De découvrir, par dessus tout, meme si l'avenir nécessite courage, bataille et abnégation, c'est tellement, tellement bon de se sentir capable... Qui serait l'adversaire ? Entre nous qui serait le plus malin ? Oui, ce néant blanc, abrutissant d'inconnu, m'effraie. Oui, il y a des soirs ou j'aimerais redevenir petite, retourner deux ans en arriere, me lover dans la découverte ébahie de moi meme, revivre cette auto-naissance. Mais malgré cette peur et ces incertitudes, il y a cette volonté dure, brute, éruptive, d'avancer. Cet optimisme, et cette nouvelle confiance en l'avenir. Je t'ai manqué...

Alain Bashung.
 

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