Pour tout vous dire, j'ai hâte d'arpenter les couloirs de la fac en pantalon vert. Même si avant d'y arriver, toussa me semble bien compliqué.
"Psycho en soi c'est pas vraiment une formation tu sais. Vaut mieux faire médecine jusqu'a la troisieme année et pis tu te spécialise en psychiatrie." Oui mais psychiatrie et psychologie, c'est aussi différent que l'ornythorinque l'est du diable de Tasmanie. Alors si médecine je ne dis pas non, rien que pour le plaisir de pouvoir un jour me ramener au cours de théatre du vendredi soir avec mon bouquin de pneumologie et partir dans un flash back rétrospectif avec Sophie la Têtue (comme Louis XV; a moins ca ce ne fut un manuel de phénoménologie, je sais pas il était -malheureusement je dois dire- loin de moi et j'ai mal vu), et pouvoir manipuler des mots barbares avec autant de facilité qu'un tapis de Twister, si médecine je ne dis pas non donc, la psychiatrie ca me répugne assez. La science, censée etre la plus humaine sur ce bas monde, est en fait devenue le summum de l'imcompréhension de l'autre, le malade n'est qu'un objet à soigner passqu'il coute cher à la Sécu, ce bougre, alors peu importe que ce soit effectivement un malade ou bien une pauvre vieille qui s'est fait refiler des amphétamines par un médecin un peu louche (comme dans Requiem for a Dream) et qui ne demande rien a personne sauf de comprendre ce qu'elle fout la ("je vais passer à la télé, Harry, je rentre dans ma robe rouge, regarde..."). Médecine en soi, une fois passé le cap de la premiere année (si je tiens jusque la), ca m'interesserai assez, même si je dois passer deux ans a faire des gardes de nuit à l'hopital avant de pouvoir partir en mission humanitaire à l'autre bout du monde. J'ai rencontré quelqu'un qui l'a fait, ca m'a rassuré, ca fait contrepoids aux habituels "t'es sure ? C'est dur tu sais, puis niveau vie de famille c'est pas terrible" des gens habitués à leur confort et à leur stabilité de vie (oui mais moi je veux voyager, et pas dans des hôtels, je veux pas voir du pays ce qu'on veut bien me montrer, j'accepte de voir le pire si ca peut m'aider à comprendre l'humanité, tant pis si il faut aller loin pour ca). Quelqu'un qui l'a fait donc (décidément je digresse), ca veut dire que c'est possible, et non seulement c'est possible mais en plus c'est réalisable, ce qui n'est pas tout a fait pareil. Il faut juste vouloir, comme elle m'a dit, vouloir et etre sure (c'est pas en débarquant en Birmanie qu'il faudra se demander si, finalement, j'aurais pas mieux fait de rester dans le petit cocon de la société francaise : de l'humanité en solution de un virgule zéro fois dix puissance moins quatre mol). Pas psychiatrie donc, nan nan nan, trois fois nan avec un a. Alors, psycho, la formation de base de base, et tout ce que ca entraine ("fais attention y en a plein qui abandonnent", "ca ne mene nulle part", et coetera) ? Et puis, quoi ? Se larier peut etre, avoir des enfants j'espere, une maison de banlieue, et se réveiller un jour en s'apercevant qu'on va au boulot parce qu'il nous rapporte des sous, rien de plus. Un métier gratifiant, il me faut, quelque chose qui me fasse sentir etre utile (physiquement : médecine ou psychologiquement : psycho ou psychiatrie), être proche des gens, pour comprendre, comprendre et aider.
Toussa me semble bien compliqué.
Comme tous, non?
Il faut juste avoir un minimum confiance en toi. Si t'es quelqu'un de super maintenant, je vois pas pourquoi tu serais pas quelqu'un de super plus tard.